La plupart des traitements sont (à court ou long terme) incompatible avec une grossesse. Il faudra donc voir avec les différents médecins la marche à suivre pour arrêter peu à peu tous les médicaments.

Lors de la grossesse, de part la prise de poids et le changement dans l’équilibre progestérone/œstrogène, on trouvera notamment des blessures au niveau musculo-squelettiques. En même temps, la relaxine (hormone) est présente dans le but de relâcher les sacro iliaque, causant ainsi des problèmes pour les patients avec une instabilité au niveau des SI et un besoin de béquilles. Tout ceci accumulé peut mener à une impossibilité à marcher ou à porter des poids [24].
Les exercices pour le plancher pelvien et réhabilitation physique doivent être dans ce cas commencé pendant la grossesse. Évidemment, le personnel médical doit être prévenu de l’état de la patiente. Et comme il n’existe aucune recommandations officielles (au niveau obstétrique) pour les patientes SEDh/HSD, il est nécessaire d’adapter au cas par cas, notamment avec les co-morbidités et avec la sévérité du SED [24].
La plupart des études portant sur le SEDv, il est délicat de donner une conclusion générale sur les complications de l’accouchement chez les patientes SEDh/HSD. Les complications rapportées sont les suivantes: ruptures de plaies (au niveau des incisions chirurgicales), cicatrisation retardée, utérus qui échoue à se contracter à nouveau après la sortie du bébé, hémorragie, prolapsus génital (descente des organes pelviens), thrombose veineuse profonde (phlébite profonde), incontinence, fistules, dysfonction du sphincter et luxation du coccyx, fausse couche, accouchement prématuré. Pour les patientes avec une dysautonomie, les symptômes peuvent s’aggraver après la naissance. [24] [95].
Bien que la technique d’accouchement doit être décidé au cas par cas, la césarienne (malgré les risques classiques d’une chirurgie chez les SEDh/HSD) minimise le risque de prolapsus génital mais augmente le risque d’hémorragie et le tissu utérin est difficile à suturer/cicatriser. À noter que les accouchements par voie basse sont généralement très rapide, toutefois il y a risque de rupture utérine, déchirure de la paroi vaginale et des lésions périnéales difficiles à suturer/cicatriser. Le personnel doit d’ailleurs s’assurer que les articulations de la patiente sont placées et stabilisées correctement pour éviter toutes blessures supplémentaires. Au vu de la résistance aux anesthésiques/à l’absorption très rapide de ceux-ci par les SEDh/HSD, l’épidurale est inutile tout comme les antalgiques locaux [24] [95].
On note qu’en postpartum [95], les complications possibles sont les suivantes: infection, cicatrisation anormale, hémorragie par déchirure du col, déchirure du périnée, aggravation troubles musculo squelettiques.
Bibliographie
[24] Published book 2017 « Understanding hypermobile Ehlers-Danlos syndrome and hypermobility spectrum disorder » Claire Smith
[95] Centre de référence MOC / Filière de santé maladies rares OSCAR – PNDS SED NV
Mars 2020