Autisme et alimentation: de l’enfance à l’âge adulte

L’autisme affecte de nombreux aspects de la vie quotidienne et, bien que l’on en parle peu, l’alimentation en fait partie!

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Les enfants, au fur et à mesure qu’ils grandissent, vont forger leurs goûts. Certains seront plus aventuriers et accepteront de tenter des aliments nouveaux, d’autres beaucoup moins. Influencés par la cantine, leurs repas chez mamie ou la nounou, le contenu des repas peut vite devenir un casse-tête pour les parents. Toutefois, avec un enfant TSA, la difficulté est tout autre. Trop souvent confondu avec des caprices et/ou « faire la fine bouche », il s’agit simplement de faits incontrôlables mais, difficilement explicable quand on est jeune. Les comportements alimentaires inhabituels sont en effet très courants chez les TSA [88]. Il y a globalement cinq points affectant la sélection de la nourriture chez eux [87][88] :
– comportements répétitifs / restrictifs
– trouble de régulation sensorielle
– réponse sensorielle disproportionnée
– maladies fréquentes / mal-être ou gêne physique
– peur de la nouveauté

Tout d’abord, on trouve l’obsession. Vous allez dire tous les enfants adorent un aliment et ne veulent que celui là. Certes. Mais là on parle du niveau au-dessus. Celui où pendant x temps (semaines, mois …), il faudra absolument cet aliment quoi qu’il arrive. Même si ça ne va pas avec le repas. Même s’il y a des tas d’autres choses à manger. Et puis dans certains cas, d’un jour à l’autre, sans prévenir, cette obsession disparaîtra et se transformera en aversion. Cela peut aussi se traduire par des restrictions (ne manger que des portions en nombre impair, qu’avec certains couverts …).

L’apparence, surtout la couleur peut jouer un rôle déterminant. Beaucoup de TSA peuvent avoir une aversion pour certains types de couleurs, si bien que si vous la mettez dans son assiette, l’enfant refusera de manger. Vert, orange … ce n’est pas une question de goût ici mais de visuel. Si un enfant bloque sur son assiette, essayez de demander si quelque chose ne lui convient pas, lui semble moche etc Ainsi, à force, vous arriverez peut-être à déterminer quelle couleur vous devez éviter. Il s’agit là d’une réponse sensorielle (visuelle) disproportionnée mais ô combien gênante.

Troubles sensoriels liés aux textures et TSA sont souvent associés, que ce soit au niveau de l’habillage ou de l’alimentation. Pour certains, ce sera la consistence de certaines pâtes, pour d’autres tout ce qui est gélatineux ou mousseux etc. Quoi qu’il en soit, s’il s’agit de la première bouchée du plat, l’écœurement ôtera toute envie de manger. S’il s’agit de la fin du repas, le moment sera gâché mais au moins l’enfant aura mangé. Identifier la ou les textures problématiques est essentiel car cela peut empêcher l’enfant de manger, alors même qu’il avait faim. Si vous couplez à ça une mauvaise couleur, cela commence à devenir désastreux.
D’ailleurs, bien que l’on en parle peu, certains orthophonistes pensent à mettre en garde: l’eau peut poser de gros problèmes aussi et il est courant pour des personnes TSA de ne pas arriver à boire un verre d’eau sans avoir une profonde nausée.

La proposition de tester une nouveauté culinaire va souvent amener un refus car la peur de la nouveauté et un changement de la routine du repas et de ce qui y était prévu n’est pas agréable.Toutefois, il n’est pas impossible d’introduire de nouveaux aliments. Il ne faut pas forcer et, surtout, les proposer dans les « bons » jours. Et en présence de l’aiment fétiche. Ainsi la nouveauté aura bien plus de chance d’être acceptée.

Et une fois adulte? Que deviennent ces enfants dit « difficiles à table » ?

Adulte, à force d’apprendre et de comprendre les conventions sociales, il est parfois possible d’accepter de faire quelques petits compromis.
Personnellement, mon compromis porte sur la couleur où je suis un peu moins rigide. Un peu.
Pour les textures, et bien, ça ne change pas. Adulte ou enfant, la sensibilité sensorielle provoquée par des textures qui ne nous conviennent pas reste aussi désagréable, quelque soit l’âge. Toutefois, une fois adulte, il est peut-être plus simple de le cacher si l’on est en société.
Les obsessions et habitudes persistent aussi, à la différence que désormais, ce sont nos finances et nos courses. Il est donc un peu plus facile de se nourrir de quelque chose en boucle, d’en acheter dix paquets d’un coup ou de demeurer absolument sur la même marque.

Il est à noter que cette sélection alimentaire couplée à des habitudes atypiques mènent souvent à une nutrition inadéquate [87].

De plus, que ce soit avec un TSA, un TDAH et encore plus avec un TSA + TDAH, demeurer à table pendant de longues périodes est un exercice infernal. Enfant ou adulte. Ne soyez pas cruel, permettez de s’occuper et/ou de se lever. (NB: il est compliqué de demeurer à table avec un SED aussi, mais pas pour les mêmes raisons)
Enfin, commun aux deux aussi, les troubles des fonctions exécutives qui, ainsi, font que la personne « buggue » parfois longtemps devant son plat / entre chaque bouchée. L’action d’aller se faire à manger peut aussi être affectée.

Bibliographie

[87] Janaki Medical College Journal of Medical Sciences (2020) «Autism and Food Selectivity» Sharma et al.

[88] Food Science 2021 « Eating behavior in autism: senses as a window towards food acceptance» Petitpierre et al.

Recette n°17: Muffins à la châtaigne








Dans un saladier, mélanger 90g de farine de châtaigne, 75g de sucre roux, ½ cuillère à soupe de cacao non sucré, 1 pincée de sel et 1 cuillère à café de levure chimique.

Dans un autre saladier, mélanger 1 cuillère à soupe d’huile, 2 cuillères à soupe de lait sans lactose demi-écrémé et un œuf.

Associer les deux mélanges et verser un peu de pâte dans chaque moule à muffin.

Préchauffer le four et enfourner à 180°C pendant 20 minutes.

Note : après la cuisson, vous pouvez recouvrir vos muffins de chocolat noir nature fondu.

Recette n°16: Pâte à cakepops

Mélanger 100g de sucre roux + 100g de beurre mou + 4g de sucre vanillé + 1 pincée de sel.

Ajouter 1 œuf puis un deuxième. Battre le tout à la fourchette.

Mettre 100g de farine sans gluten + 1 sachet de levure chimique.

Séparer la pâte dans les plaques que vous avez graisser au préalable.

Cuire 6 minutes.

Recette n°15: Biscuits moelleux matcha-chocolat

Dans un saladier, mélanger 80g de farine de riz au matcha, 90g de farine de riz, 1 sachet de levure chimique.

Ajouter 1 œuf et 60g de margarine 100% végétale.

Verser dans des petits moules et déposer 1 carré de chocolat noir nature par biscuit.

Mettre au four 12 à 15 minutes à 175°C pour des biscuits croustillant à l’extérieur et moelleux à l’intérieur. Pensez à préchauffer avant.

Recette n°14: Crème au chocolat sans œufs



Dans une petite casserole, faire un roux avec 100g de beurre et 100g de farine sans gluten, à feu doux.

Chauffer 1L de lait sans lactose avec 100g de chocolat noir pour cuisiner (type Nestlé dessert) et 100g de sucre roux.

Incorporer le lait chocolaté au roux sur feu doux. Mélanger. Mettre un peu de sauceline sans gluten si besoin.

Verser dans les récipients et mettre au frais plusieurs heures.

En plus de la crème, on peut voir le crumble, dont la recette a été donnée précédemment.

Recette n°13: Crumble de fruits



Pour le crumble : mélanger dans un saladier 100g de beurre (non fondu) + 100g sucre roux + 160g farine sans gluten.

Dans une petite casserole, faire cuire les fruits mûrs (pêches, abricots ou pommes) et sans peau avec de la cannelle à feu doux + 1 noix de beurre.

Mettre les fruits dans chacun des ramequins puis recouvrir du crumble.

Enfournez à 200°C pendant 5 – 10 minutes à chaleur tournante. Pensez à préchauffer.

Recette n°12: Muffins salés








Mélanger 225g de farine sans gluten avec 50g de beurre, 20cl de lait de chèvre, 1 sachet de levure chimique et 2 œufs.

Ajouter 100g de jambon blanc et du gruyère râpé.

Répartir un peu de pâte dans chaque moule.

Faire cuire au four 20 minutes à 180°C, chaleur tournante. Pensez à préchauffer.

Recette n°11: Cannelloni

Rouleaux pour cannellonis sans gluten à farcir avec une farce faîte à base de 1kg d’épinard haché et 6 tranches de jambon blanc.

Recouvrir les cannellonis de tomates pelées + gruyère râpé

Enfourner (temps dépendant de la marque des rouleaux). Toujours préchauffer le four avant.

Recette n°10: Tourtiche









Voir recette de la pâte à tarte salée version 1.

Garniture :

Dans un saladier, mélanger 3 œufs, 30cl de crème et 25cl de lait de chèvre.

Ajouter 300g de jambon blanc + 150g de gruyère râpé.

Saler légèrement.

Ajouter la noix de muscade.

Faire glisser la garniture sur la pâte à tarte, qui a été au préalable disposée dans un plat allant au four.

Enfourner à 200°C, 25 minutes, chaleur tournante. Pensez à préchauffer.

Recette n°9: Cake jambon-chèvre








Préchauffer le four à 180°C.

Mélanger 2 œufs, 10cl de lait sans lactose, 1 sachet de levure chimique, 90g de farine sans gluten, 35g de maïzena et 45g de beurre fondu.

Une fois le mélange bien homogène, ajouter le chèvre et le jambon blanc en petits morceaux.

Mettre à 180°C pendant 30 à 35 minutes à chaleur tournante.